Jeanne Gruss artiste de la compagnie Les Folies Gruss, nous parle de son quotidien de circassienne !

Jeanne Gruss artiste de la compagnie Les Folies Gruss, nous parle de son quotidien de circassienne !

Jeanne Gruss artiste de la compagnie Les Folies Gruss, nous parle de son quotidien de circassienne !

Bonjour Jeanne, a seulement 13 ans, vous êtes déjà reconnue comme une véritable artiste du clan Gruss, ça vous fait quoi?

J.G : Je suis fière d'être reconnue comme une véritable artiste et je me sens grande.

Vous êtes la fille de Firmin Gruss et donc la petite-fille d'Alexis Gruss, à partir de quel âge saviez-vous que vous vouliez vous aussi, participer aux spectacles de la famille ?

J.G : Depuis toujours j'ai su que je voulais moi aussi participer aux spectacles de la famille.

Est-ce votre papa Firmin qui vous a formé ?

J.G : Oui, c'est mon papa Firmin qui m'a formé et il y a aussi ma maman Laure, mon oncle Tony et ma grand-mère Gipsy. Et chez nous la transmission est importante.

Les spectacles de la famille Gruss sont reconnus à l'international, le niveau artistique exige beaucoup de travail et de rigueur, comment se déroule une journée type pour la jeune artiste que vous êtes ?

J.G : Le matin je vais à l'école, le midi je m'entraîne à l'acrobatie à cheval avec mon papa Firmin, ma sœur Célestine et mes cousines Gloria et Vénécia. Ensuite je mange et je retourne à l'école. A 16h30, je répète la condition physique et l'acrobatie avec mon oncle Tony, ma sœur Célestine et mes cousines Gloria et Vénécia. Et lorsqu'il y a des spectacles, je m'entraîne moins.

L'art de la scène que vous pratiquez demande un effort et une maîtrise physique admirable, quand on est petite comme vous, comment réussir à faire face à la douleur des entraînements ou encore la frustration d'une chute ? C'est papa qui vous coach ?

J.G : C'est vrai que parfois c'est compliqué et difficile et surtout dès qu'il y a des chutes mais il faut savoir se relever et heureusement il y a la famille pour m'encourager et me coacher.

Quels sont vos rythmes d'entraînements et ceux malgré le confinement ?

J.G : Nous sommes en période de confinement donc il n'y a pas de spectacles c'est pourquoi je m'entraîne 6 jours sur 7.

Les études sont très importantes selon votre papa, quand on est artiste comment on s'organise pour étudier tout en vivant sa vie artistique ?

J.G : Je suis des cours par correspondance. Cela me permet d'adapter les cours en fonction des spectacles et de mes répétitions.

On vous imagine vous entraîner avec votre grand-mère ou Svetlana qui est une acrobate époustouflante, se faire former par des artistes au talent si grand ça doit intimider même si c'est la famille non ?

J.G : Oui, faire face à des personnes si talentueuses m'intimide même si c'est de la famille.

Vous est-il arrivé de ne pas avoir l'envie ou le courage de vous entraîner ou de devenir artiste tout simplement ?

J.G : Cela m'est déjà arrivé de ne pas avoir envie de m'entraîner : lorsqu'il fait froid, lorsque j'ai mal, lorsque je n'y arrive pas. Mais malgré cela, j'ai toujours envie de devenir artiste.

Quelle est la discipline que vous préférez et dans laquelle vous vous exprimez le plus ?

J.G : La discipline que je préfère est l'acrobatie à cheval. C'est là que je prends le plus de plaisir.

Quelle relation avez-vous avec les chevaux, votre grand-père vous a-t-il transmis son savoir-faire ?

J.G : Avec les entraînements, les spectacles et l'école, j'ai peu de temps.Alors dès que je peux, je consacre du temps aux chevaux, c'est un moment fort car je me sens bien auprès d'eux. C'est mon grand-père Alexis et ma tante Maud qui m'ont transmis leur savoir faire.

Quels conseils pourriez-vous donner aux enfants qui rêvent de devenir artiste comme vous, quelles sont les qualités indispensables à avoir ?

J.G : Je conseillerais aux enfants qui rêvent de devenir artistes d'aller jusqu'au bout de leur rêve, de ne jamais abandonner et persévérer. Il faut de la rigueur, du physique, du mental, être travailleur, courageux, concentré.

La pandémie a arrêté le spectacle LES FOLIES GRUSS, alors que vous veniez de commencer, comment vivez vous ce confinement, la scène doit terriblement vous manquer...

J.G : Depuis que les Folies Gruss se sont arrêtées, la piste ne nous manque pas car nous l'utilisons pour répéter. Mais les lumières, le public, l'ambiance, les applaudissements me manquent. Heureusement que la famille se serre les coudes. Il faut avoir un mental d'acier car c'est dur.

Crédit photo : Les Folies Gruss