Jérémy Lorca, l'humoriste multicasquette qui en fait rire plus d'un

Jérémy Lorca, l'humoriste multicasquette qui en fait rire plus d'un

Jérémy Lorca, l'humoriste multicasquette qui en fait rire plus d'un

 

 

Humoriste, comédien mais aussi chroniqueur radio , Jérémy Lorca est de retour pour faire rire son public avec son dernier spectacle hilarant  "Viens on s’marre", actuellement au Théâtre du Marais. Rencontre.

 

 

Bonjour Jérémy, vous êtes actuellement à l’affiche de votre one man show “Viens on s’marre”. A quoi devons-nous nous attendre ?

JL: A tout ! Tout ce que je peux vous dire c’est que c’est interdit aux moins de 16 ans, ce qui me permet d’être totalement libre dans les thèmes que j’aborde. C’est ce qui s’appelle du teasing non ?!


Avez-vous toujours été attiré par la scène ?

JL: La scène oui, le seul en scène non. J’étais comédien « traditionnel » avant de me lancer dans l’humour, c’est mes potes qui m’ont un peu poussé mais je pensais jamais avoir le courage d’être seul sur un plateau, pour faire rire des gens, je suis un trouillard à la base alors imagine ! Et autant faire rire des copains avec qui tu partages le même humour, autour d’un verre ou d’un dîner, ça va mais faire rire 600 personnes dans une salle, c’est pas la même !

Quelles sont selon vous, les compétences et les qualités primordiales qu’il faut avoir pour exercer votre métier?

JL: Etre fou, curieux, travailleur et humble. Parce que quand t’écris un sketch, il faut le tester, même les plus connus font ça et donc tu peux te prendre 5 minutes de bide où t’entends les mouches voler, ça fait partie du travail, si tu mets pas ton égo de côté, tu te pends par les pieds en sortant de scène 


En général, comment vous vient l’inspiration lorsque vous devez travailler sur l’écriture d’un nouveau projet ?

JL: Ca fait un peu cinglé de dire ça, mais c’est presque une psychanalyse permanente, en gros j’essaie d’être à l’écoute de ce que je ressens face à une situation pour en tirer un truc drôle, par exemple si je me suis senti un peu humilié parce que j’ai été nul à tel ou tel moment, je sais qu’il faut que je garde cette situation en tête parce que ça peut faire rire et en plus d’autres gens l’auront peut-être déjà vécue. Je m’imprègne aussi de l’air du temps, des sujets sur lesquels les gens ont envie de rire parce que l’actualité est parfois tellement absurde.  L’idée c’est quand même d’être personnel mais que ça puisse parler à un public.


Dans toute votre carrière sur scène, quel a été votre plus grand challenge ?

JL: De faire rire les gens avec mon spectacle en plein air au lendemain des attentats de Nice en 2016. Pour l’anecdote, en arrivant, comme on était en état d’urgence, j’ai demandé s’il y avait un minimum de sécurité, parce que je jouais vraiment sur une scène au milieu d’un village à 1 mètre des gens pendant une heure et on m’a répondu  « Oh non comme t’es pas connu, on n’a rien prévu ». Heureusement tout s’est bien passé mais leur réponse elle m’a fait tellement rire ! Ca avait le mérite d’être franc !

Selon vous, quel est le pire ennemi d'un humoriste ?

JL: Le doute, quand t’es pas convaincu, t’es pas convainquant. 

 

Avez-vous suivi une formation spécifique pour être humoriste ?

JL: J’ai failli entrer dans une école consacrée à ça, j’avais passé les auditons, j’étais même directement pris en dernière année mais j’ai une amie Lea Lando qui m’a proposé de faire ses premières parties, j’ai donc préféré apprendre sur le terrain et me lancer assez rapidement. Parfois, faut écouter son instinct

 

Quels conseils pourriez-vous donner à nos membres de Casting.fr qui souhaiteraient se lancer comme vous dans une carrière d’humoriste ?

JL: J’en ai 1000, écrire, écrire, écrire, observer, lire l’actualité, noter tout ce qui nous passe par la tête, faire beaucoup de scènes ouvertes pour tester ses vannes, il vaut mieux avoir un 5mn super efficace plutôt qu’une demi-heure moyenne, ne pas se décourager, je le disais on se prend tous des bides parfois le public n’est pas là ou nous on est moins bien, c’est pas grave, c’est le jeu, ne pas rester dans son confort, j’ai perdu un temps fou à jouer les mêmes choses qui marchaient la première année sur les plateaux d’humour alors que faire du test c’est ça le vrai travail, faire des vidéos (je suis pas un bon exemple, je suis un flemmard) mais réagir à chaud sur un sujet qui fait le buzz ou une actu qui vient de tomber, ça vous fera un peu connaître.

Surtout et c’est l’essentiel, toujours s’amuser, on est des grands enfants, rien n’est serieux, on fait des blagues, on opère personne à cœur ouvert donc toujours être cool et kiffer.