Alexandre et Charles Gruss, jumeaux talentueux, sont la relève de la nouvelle génération du monde du cirque !

Alexandre et Charles Gruss, jumeaux talentueux, sont la relève de la nouvelle génération du monde du cirque !

Alexandre et Charles Gruss, jumeaux talentueux, sont la relève de la nouvelle génération du monde du cirque !


Bonjour Alexandre et Charles, vous êtes de grands artistes, prenant le chemin de votre grand père, Alexis Gruss. Vous avez décidé de prendre cette voie, avec deux spécialisations, le jonglage haute voltige et les acrobaties équestres.

Pouvez vous nous raconter pourquoi ce choix ? Est ce arrivez à vous naturellement?


AG : Bonjour casting.fr , Comme vous l’avez dit je suis l’ainé de la 6e génération, j’ai donc grandi en admirant mes parents grands, parents, oncle et tante sur la piste exécuté des performances extraordinaires. Je me souviens encore étant enfant regarder mon père jongler sur son cheval au galop et simplement imaginer mon visage à la place du sien !! Et ce rêve qui semblait si inaccessible est devenu réalité après des années de travail acharné. Les chevaux sont ma vie, ce que je préfère par dessus tout, j’ai un amour infini pour eux, et l’adrénaline et le dépassement de soi que procure la voltige me passionne. Mon père m’a donc formé au jonglage et à la voltige depuis mon plus jeune âge avec un entrainement de guerrier ! Et Alexis mon grand-père et Maud, ma tante : au travail en liberté et au dressage monté, c’est donc par tradition familiale par envie et surtout par passions que j’ai choisi de faire ce que je fais !!

CG : La voltige équestre est une discipline que l’on se transmet de générations en générations dans notre famille depuis 1854, lorsque notre ancêtre, André-Charles Gruss a épousé une écuyère italienne et a suivi le cirque. Ce savoir-faire a perduré et évolué jusqu’à mon frère et moi de sorte que notre famille se démarque dans cette discipline par une manière de faire unique qui nous est propre.
Etant initié très tôt et ayant l’admiration de voir mes parents, oncles et tantes briller dans les numéros de voltige, c’est tout naturellement que, très tôt, j’ai voulu suivre leurs traces. Le jonglage nous vient de notre père, qui est sans conteste le meilleur jongleur à cheval du monde (récompensé par plusieurs prix prestigieux). Il nous a transmis cette discipline avec une exigence et une patience exemplaire et nous a permis de maitriser cette discipline difficile. Nous l’avons ensuite fait évoluer dans notre propre style, jouant notamment sur notre complicité de frères jumeaux.

C'est une discipline à la fois merveilleuse et difficile demandant beaucoup de temps et de rigueur. Vous avez passer il y a 7 ans votre bac spécialisation histoire et littérature, vous l'avez eu (Félicitation!).
Racontez nous comment avec vous concilier les études et votre passion ?

AG : J’ai effectivement passé mon bac L. Honnêtement pour moi L’adolescence et la période lycée n’a pas été une période facile, car les entrainement étaient intensifs et difficiles et les cours que je faisais chez moi par correspondance avec un professeur me prenaient beaucoup de temps et me passionnaient beaucoup moins, c’est donc avec un emploi du temps assez compliqué que j’ai réussi a passer mon bac en parallèle de mon métier

CG : Il existe un organisme scolaire appelé le CNED qui permet aux écoliers itinérants de suivre à la lettre le programme scolaire. Tous les enfants de cirques y sont inscrits car l’école est obligatoire jusqu’à 16 ans. Arrivé à cet âge, Alexandre et moi nous sommes donnés l’objectif de passer le BAC malgré la quantité de travail que représentait l’alliance des cours de lycée et de notre métier. Les challenges rendent la vie excitante et je suis très content aujourd’hui d’avoir mon BAC et de lire la fierté dans le regard de mes proches.

Comme Asterix qui est tombé dans la potion magique, vous, le monde artistique du cirque, vous est tombé dessus...C'est devenu une passion, un héritage, un métier. Cependant, j'ai su que vous avez chacun une autre passion qui vous tient à cœur, la musique style rock n' roll. Alexandre, vous avez un penchant pour la guitare et Charles vous c'est la batterie
Est ce seulement du plaisir entre amis et familles ou est ce un projet de transformer cette deuxième passion au yeux du public français?

AG : La musique prend une grande place dans ma vie aussi, j’adore tous les styles et je sais apprécier la musique de qualité. J’ai commencé jeune par le trombone et un peu de saxophone mais à 16 ans je les ai troqués pour la guitare. Des lors surtout de 16 à 20 ans, j’ai passé des jours et des nuits à jouer de la guitare en écoutant et en essayant de recopier mes idoles ( metallica, Iron maiden etc). C’est vite devenue mon hobby principal et cela s’est accompagné par quelques projets divers, mais toujours pour le plaisir, J’adore jouer de la guitare dans nos spectacles, c’est un vrai moment de plaisir, moins fatiguant que le reste cela me permet de donner encore plus ma touche personnelle au spectacle ! Je n’ai pas pour l’instant de projet plus important avec la musique que ce que je fais maintenant !

CG : La musique est en effet une deuxième passion qui a une place très importante dans ma vie. On a grandi entouré de musiciens, que ce soit notre père ou les membres de l’orchestre. N’ayant jamais réussi à sortir un son supportable avec une trompette et inspiré par des groupes mythiques comme Led Zeppelin, Metallica et Iron Maiden, je me suis mis à la batterie, mon frère à la guitare et on a répété dur. Ainsi, du haut de nos 16 ans, nous avons monté notre groupe de rock, à Deux (rire). Au fil des années, nous avons même joué dans plusieurs groupes avec des amis en dehors du cirque pour le plaisir. Cependant, je n’ai pas l’audace d’affirmer que j’ai le niveau pour faire carrière dans la musique. Nous avons néanmoins l’opportunité de pouvoir jouer de la musique en live sur la piste pendant certains numéros de nos spectacles, faisant ainsi profiter le public de ce deuxième atout artistique.

Avant de rentrer sur scène, de faire vos différentes numéros seul ou ensemble, un rituel pour faire descendre le stress s'est il imposé à vous ?

AG : Avant de rentrer en piste, j’aime être concentré, ne pas être dérangé, il me faut rester calme, j’avais par le passé beaucoup de mal a gérer le stresse du fait d’un gros manque de confiance en moi, ca fait un an que cela va beaucoup mieux de ce coté, c’est donc récent ! Je n’ai pas vraiment de rituels si ce n’est de rester avec mes chevaux avant de commencer, les encourager et les calmer aussi. Sinon avec mon frère par exemple on se fait toujours une poignée de main pour se motiver et se montrer que l’on est là l’un pour l’autre.

CG : Comme nous présentons des numéros assez périlleux, il nous faut une concentration importante avant de rentrer sur la piste. De plus, un échauffement physique est indispensable pour éviter les claquages, entorses ou autres mésaventures (j’en ai déjà fait les frais…) Sachant cela, j’ai pas peur de me blesser et je diminue le stress en me disant que je vais tout donner comme à chaque spectacle. Plus un petit rituel avec Alex, juste avant le jonglage à cheval, on se fait une poignée de main à la Gladiator en se disant «Force et Honneur». On le fait sans faute à chaque spectacle.

Le cirque nous fait tous rêver et les différents numéros émerveillent à chaque fois nos yeux. Certains de nos membres aimeraient se perfectionner dans cette voix. Proposez vous des stages d'immersion ? avez vous "une école Gruss" pour apprendre les codes de bases?

AG : Il n’y a malheureusement pas d’école ou de stage pour le savoir faire de ma famille, même si c’était le cas je pense qu’il faudrait vivre immergé dans cette vie pour la comprendre, car au delà de la performance c’est aussi des valeurs, une manière d’être qui est transmise, cette vie est belle mais c’est un investissement personnel total

CG : Enseigner les différentes disciplines que l’on présente demande un investissement personnel important que l’on ne peut, aujourd’hui, combiner avec la quantité de travail que requière les spectacles, les entrainements et les périodes de création.

Que souhaiterez vous faire dans 10 ans ? Quels sont vos projets ?

AG : Cette question est compliquée ! Je ne sais pas exactement ce que je ferai ou mes envie dans 10 ans, mais je sais que je veux continuer mon évolution et de me dépasser sans arrêts dans tout les domaines. Sinon, hors du travail j’aspire à une belle vie de famille remplie d’aventure.

CG : Difficile de se projeter aussi loin. L’organisation de la prochaine tournée et la création du nouveau spectacle sont déjà des défis importants pleins d’incertitudes : comment vais-je me remettre en question artistiquement pour proposer de l’inédit ? Le public sera-t-il au rendez- vous ? Quelle place aura notre art dans l’espace culturel français dans les prochaines années ? Toutes ces problématiques seront présentes plus tôt que l’on ne l’imagine. Mais étant quelqu’un de très optimiste, je voudrais contribuer à faire prospérer et évoluer la compagnie Alexis Gruss pendant les prochaines décennies et pourquoi pas acquérir une reconnaissance internationale.

Petite question bonus : Quel est votre conseil pour réussir dans cette discipline?

AG : Mes conseils ? Je ne vais rien inventer si ce n’est de dire qu’il faut un investissement personnel total et un travail acharné. N’importe quel artiste, athlète ou musiciens qui excelle dans son domaine vous dira la même chose. Le spectacle n’est que la finalité d’une vie et d’un quotidien dédié pour lui. Je vous dirai donc de s’entrainer dur, surtout encaisser les échecs et ne rien lâcher.

CG : Pour réussir, il n’y a pas de secret ou d’astuces insolites. Le travail et la persévérance sont la clef. Ne pas avoir peur de se lever tôt et de dépasser ses limites. De plus, une régularité dans le travail est indispensable. Je vais conclure sur un point essentiel : Le cheval, car il n’a pas eu beaucoup de place dans cet interview alors qu’il fait partie intégrante de la vie d’Alex et moi. Le travail avec les chevaux est basé sur le respect et la confiance, qui ne peuvent être acquis qu’avec patience et réflexion. Créer cette complicité est un vrai défi mais apporte des satisfactions extraordinaires pour l’homme comme pour le cheval. Eduquer un cheval exige une justesse du geste et de l’indication et demande à l’écuyer de se remettre constamment en question. Voila pour mes conseils, j’espère qu’ils pourront êtres utiles à certain de vos internautes. Merci.

Pour plus de renseignements sur le spectacle d'Alexis Gruss, veuillez consulter notre article https://bit.ly/2ECo2hi