Regards croisés sur l'artiste David Desclos, actuellement à l'Affiche avec Stomy Bugsy dans "Un jour... j'irais à Détroit"

Regards croisés sur l'artiste David Desclos, actuellement à l'Affiche avec Stomy Bugsy dans "Un jour... j'irais à Détroit"

Regards croisés sur l'artiste David Desclos, actuellement à l'Affiche avec Stomy Bugsy dans "Un jour... j'irais à Détroit"

Bonjour pouvez-vous vous présenter?

David Desclos : Je suis David Desclos, Artiste, Auteur, Acteur et Producteur.

J’ai un parcours assez atypique, puisque j’ai fait 10 ans de prison . J’ai pris une grosse peine, pour avoir construit un tunnel dans les égouts menant à une banque à Caen dans le Calvados en 1998. Je me suis aussi évadé, et pendant cette cavale, j’ai pris conscience, que je fichais ma vie en l’air. Mon père et mon frère ont aussi été en prison, je voulais vraiment casser ce cercle infernal et devenir un exemple pour mes enfants.

J’ai donc décidé dans un premier temps, d’écrire ma vie avec beaucoup d’humour et de dérision. 

J’ai écris un premier spectacle qui s’appelle “Ecroué de rire”. Ce spectacle, c’est toute ma vie avec tellement de message, que le Ministère de la justice et l’Education nationale sont les premiers qui l’ont acheté. Il est joué au Théâtre du gymnase et en tournée dans toute la France, dans les écoles, collèges, lycées, prisons, théâtres de France. 

J’ai fais des belles rencontres comme Stomy Bugsy par exemple avec qui j’ai écrit d’autres pièces de théâtre dont “Un jour j’irais à détroit” que nous sommes en train de monter, où je donne la réplique à Stomy Bugsy. 

D’autres projets sont en cours telle la future pièce “Mon Papa à moi est un gangster” qui arrivera après “Un jour… j’irais à Détroit”.


Comment avez vous rencontré Gilles Duarte alias Stomy Bugsy ? 

DD: Cela fait 4 ans que l’on se connaît. Depuis, on écrit beaucoup ensemble, on s’est trouvé. Je peux dire que j’ai trouvé mon binôme d’écriture, de comédien, on s’entend super bien. 

Stomy Bugsy et moi, on avait un ami en commun. A l’époque j’avais une idée de série avec un rôle pour Stomy Bugsy. Et cet ami nous a présenté et depuis on ne s’est jamais quitté. 


Qu’est ce qui vous a poussé à vous lancer dans le Seul en scène ?

DD: C’était comme une évidence pour moi, pendant mes évasions, tout le monde me demandait de raconter mes cavales. Je racontais tout cela avec beaucoup d’humour mais je voyais que pas mal de jeunes m’écoutaient, des gens qui étaient encore dans le banditisme... Alors petit à petit, avec ma prise de conscience, aussi personnelle, j’en profitais pour envoyer un message positif.

En prison, j'animais les promenades en racontant mes histoires et tout le monde m’écoutait, mais je ne voulais pas que cela soit pris comme une apologie du crime, je voulais m’en servir, pour envoyer des messages de prévention. Cet impact m’a fait réaliser que si je pouvais le faire en prison, je pouvais aussi le faire dehors, et toucher bien plus de monde. C’est pourquoi ce seul en scène me tenait à coeur, je sentais que j’avais de la légitimité pour écrire cela. Ce que je veux c’est faire gagner du temps à toute cette jeunesse qui se gâche.

A la suite de cela j’ai écris un livre “David Desclos, une histoire vraie” aux éditions Flammarion. Mais en plus du livre, j’avais cette envie de seul en scène, dans les écoles, les collèges, lycées, prisons. C’était comme une évidence !


D'où vous est venu l'inspiration pour le seul en scène “Un jour j’irais à Détroit”?

DD : C’est toute une histoire, de chaque côtés !

Stomy avait envie de revenir sur scène, il avait déjà une carrière dans le rap, le cinéma, suivi d’une belle carrière théâtrale aux Etats Unis. Quand à moi, féru d’Histoire, j’étais dans une période ou l’histoire des tirailleurs sénégalais de la 2nd guerre mondiale me passionnait. 

Un soir, mon inspiration m’a fait écrire pendant 3 à 4 heures, un premier jet sur papier. J’avais envie de faire revenir sur seine Stomy en tirailleur sénégalais.

Ma femme l’a lu, et l’a vraiment appréciée. Suite à cela, nous avons envoyé le jet à  Stomy (Qui a ce moment était au Zénith de Rouen avec la tournée du Secteur 1). Il a trouvé l’idée géniale car étrangement le thème était très lié avec un message qu’il avait reçu récemment de son père, lui inspirant d’écrire une pièce sur les tirailleurs sénégalais. C’était une vraie coïncidence ! 

Après sa tournée, on a procédé à toute une réécriture ensemble et de là est né “Un jour… j’irais à Détroit”.

 

Depuis combien de temps exercez-vous le seul en scène ?

DD: Mon seul en scène que je joue actuellement, cela fait 4 ans. Cependant avant cela, j’avais fais des scènes ouvertes, des showcases, un petit peu partout. J’ai eu l’idée, il y a 20 ans, et cela fait 4 ans que je joue. 

Mon parcours est vraiment assez compliqué, car déjà en cavale, je montais sur scène sous le nom de “Pinlu”. A la fin de mes shows, qui duraient généralement 10 mins, je terminais en rigolant avec la phrase “Je ne peux pas je suis en cavale”. Et le plus drôle c’est que j’étais vraiment en cavale ! (rires)

Selon vous, quelles sont les qualités essentielles pour pouvoir se lancer dans le seul en scène ?

DD:  Il faut vraiment avoir beaucoup de culot, de talent, de passion, de travail, de persévérance, de chance certains diront Dieu, mais aussi il faut faire de belles rencontres.

 

Avez-vous suivi une formation? Si oui laquelle ?

DD: Une formation fixe, je ne dirais pas. J’ai fais quelques petites formations par bride avec des cours d’une semaine. Je ne trouvais jamais mon truc. Je me définis comme un autodidacte. Celui qui m’a le plus drivé, je dirais que c’est Stomy Bugsy.

J’ai appris aussi aux travers de rencontres comme Dominique Coube (metteur en scène d’Un jour… j’irai à Détroit”). J’apprend aussi par mes rencontres, grâce à des conseils, etc.

J’apprend vraiment tout sur le tas. 

 

Quels conseils donneriez-vous à nos membres casting.fr qui rêveraient de se lancer dans le Seul en scène? 

DD: Il faut croire en soi, car rien n’est jamais fichu. Quand on veut on peut, il ne faut jamais désespérer. J’ai été classé irrécupérable, multirécidiviste. Je montre qu’à force de travail de persévérance et de bonnes rencontres  et de cultos, talents, il ne faut rien lâcher, la vie nous offre toujours une deuxième chance.

Mes meilleurs conseils sont de faire attention à sa santé, à la liberté. Car sans ces 2 éléments, on construit sur de la boue. 

Croyez en vous, trouvez votre passion, puis allez vers les métiers autours de cette passion. Enfin entourez vous de bonnes personnes ! 

 

 

 

Je tenais par la même occasion à remercier, les personnes qui nous ont vraiment aidé, je cite: Veronique Guinard, Christophe Gonzales et Marie Ange Larosa