Perrine Megret, comédienne dans la comédie musicale, “Les Franglaises”, nous livre les détails de son parcours.

Perrine Megret, comédienne dans la comédie musicale, “Les Franglaises”, nous livre les détails de son parcours.

Perrine Megret, comédienne dans la comédie musicale, “Les Franglaises”, nous livre les détails de son parcours.

Retrouvez notre actualité sur les Franglaises ici

Bonjour Perrine Megret, Comment est née votre passion pour la comédie ?

Bonjour tout le monde. Officiellement, j'ai joué ma première pièce de théâtre à 12 ans à l'école primaire, après 1 première année de cours de comédie. Mais ma première scène, c'était à l'âge de 5 ans avec un spectacle de danse, puis de 6 ans à 13 ans avec la chorale de mon école dirigée par Marie-Claire Durand. Si en plus on ajoute à tout cela mes parents qui prenaient très au sérieux l'apprentissage des poésies et qui veillaient à ce que je les restitue le mieux possible (voix portée, intention, rythme,...), ça nous donne tous les ingrédients qui expliquent ma passion pour le spectacle vivant!

Plutôt stand-up ou pièce de théâtre contemporaine ?

J'adore les 2 mais j’avoue que mon CV va trancher à ma place : plutôt pièce de théâtre contemporaine. J'en ai co-écrit, j'en co-improvise (avec ”NEW - La comédie musicale improvisée”) mais souvent, l'humour n'est jamais loin. Avant de rejoindre la troupe des Franglaises et leur spectacle musical humoristique, j'ai eu la chance de découvrir les coulisses du stand-up grâce à des collaborations avec Alex Lutz, Marine Baousson et Lola Dubini. En bref, tout ce qui croise plusieurs disciplines, c’est ce qui m’attire le plus!

Quel est votre plus grand rêve artistique ?

Franchement, je ne rêvais même pas de vivre de cette passion avant! C’est quand je me suis retrouvée sur des projets artistiques avec des professionnels du métier que ça a basculé. C’était vers l'âge de 27 ans - donc assez “tard” pour se lancer - quand j'ai rejoint "NEW - La comédie musicale improvisée" en 2012. Je bossais encore à temps plein avec mon ancien métier, puis des proches et des collègues m'ont vraiment invitée à me poser la question, j’ai beaucoup réfléchi et j'ai sauté le pas officiellement 1 an après avoir rejoint la troupe, en cherchant à ouvrir plein de pistes en même temps : cinéma, théâtre, impro, voix off, événementiel,... dans l'objectif de vivre de cette passion au plus vite mais avec des projets cools, si possible - C'était vraiment juste ça mon plus grand rêve artistique! Et je me répétais que ça pouvait prendre beaucoup de temps ou que c'était pas gagné. Mais comme dit Truffaut, "la vie a beaucoup plus d'imagination que nous", et ce métier ne cesse de me le prouver : j'ai pu doubler mes premiers dessins animés et films au bout d'1 an, j'ai joué au Châtelet, à l'Olympia et au festival de Cannes, la troupe de NEW va fêter ses 10 ans de saison cette année, j'ai rejoint les Franglaises il y a 2 ans et là, je viens d'enregistrer  avec mon ami Antoine Lefort et le label Karant9 Pas mon 1er EP d'électro urbaine, "GÉNÉRALE PERY”, où j'écris, je rappe et je chante. Ainsi, ça peut paraître bizarre mais je ne cherche plus vraiment à formuler des rêves artistiques: je bosse à fond, j'ouvre des portes et/ou je prends ce que le vent m’offre de rencontres et de projets. Et, en réalité, tout ce qui m’arrive pour de vrai est encore plus fou que ce dont je suis capable de rêver. 

Comment avez-vous décroché le casting pour le spectacle musical “Les Franglaises “ ?

Plusieurs choses m’ont permis de mettre le plus possible de chances de mon côté. Déjà, je n'ai pas préparé mon casting seule. J'ai bossé avec Carla Legendre mon agent, 1 regard extérieur avec la juste dose de bienveillance et d'exigences et j’ai eu la chance de suivre 1 an avant la masterclass “préparation à l’audition de comédie musicale” chez les Ateliers du Libre Artiste, dirigée par Léovanie Raud.
Avec Carla, on a orienté notre travail sur 2 objectifs : 1 / On voulait que la troupe se dise: "Ok. Elle a compris le spectacle et on peut l’intégrer vite au projet » 2 / Et on voulait que je me démarque le plus possible - tout en restant proche de moi, bien sûr. On imaginait bien que le choix pour la troupe allait être très difficile, parce que les profils recherchés étaient larges et les candidats nombreux. Donc j’ai procédé ainsi pour la préparation : J’avais pu voir le spectacle 2 ans avant, mais j'ai fait en sorte de regarder le plus possible d'extraits en ligne pour rafraîchir ma mémoire et préparer des clins d'œil au show dans le contenu de mon audition
On a tout choisi à 2 : du sketch à écrire jusqu'à la reprise musicale à préparer, comme ça je me posais moins de questions sur les choix à faire.  J’ai présenté 2 fois mon passage à mon super regard extérieur comme un vrai tour d’audition. (Du coup, c’est comme si j’avais passé 3 fois la même audition en tout: ça permet de bien rôder et de trouver même des nouveaux trucs pour le JOUR J) Et enfin : on s’est dit aussi qu’il fallait que je vienne avec un costume tout “prêt”, qui reprenne les codes vestimentaires des Franglaises et qui se fonde avec le reste de la troupe. Pour un casting de comédie musicale, c’est pas forcément conseillé de venir costumé (sauf si demandé) alors qu’en casting pub, c’est bien de venir le plus possible habillé comme le moodboard qui est partagé aux comédien.ne.s. Donc là, c’était un petit pari mais on s’est dit que ça pouvait répondre à nos 2 objectifs de travail;). Et le JOUR J, je me suis autorisée à tout oublier de ma prépa, à improviser et à kiffer le plus possible la rencontre et après, on verrait bien.

Quelle école ou formation avez-vous suivie pour devenir comédienne ?

Je n’ai pas suivi d’école à proprement parler. Ma formation s’est construite au gré des ateliers suivis en primaire-collège-lycée, avec chant et danse depuis l’âge de 5 ans, théâtre depuis l’âge de 12 ans, impro et clown depuis l’âge de 26 ans à l’IMPRO ACADEMY (avec des professeurs comme Florian Bartsch, Caspar Schjelbred, Mark Jane, Ira Seidenstein) et je continue de me former dès que j’ai un peu de temps devant moi, notamment avec les Ateliers du Libre Artiste (comédie musicale, danse, jeu-caméra, doublage, etc.)

Dans “Les Franglaises” vous avez le rôle de Françoise, racontez-nous ?

Françoise, c’est une bouteille de soda qu’on a trop secouée, habillée en meringue avec des lunettes. Elle ne demande qu’à déborder, si possible avec des gens du public !

Comment vous êtes-vous imprégné de ce personnage ?

Grâce à la direction artistique des Franglaises qui donne à la fois un cadre d’expression : 

- Très libre pour chacun.e : en nous encourageant par exemple à développer notre propres routines de clown pour nourrir notre parcours de personnage 

- Exigeant : en nous donnant des retours à la fois personnalisés et de groupe le lendemain de chaque représentation. 

Comment avez-vous vécu ce confinement ?

J’étais sous le choc. J’ai même eu le covid le premier jour du tout premier confinement et j’ai eu besoin comme beaucoup de collègues de convertir cet état en créativité, même absurde ou futile. Et avec les Franglaises notamment, on n’a pas arrêté de créer des vidéos à distance pour “faire troupe” sûrement. On a bien fait chauffer les réseaux sociaux et la chaîne YouTube !

Quels conseils donneriez-vous aux membres de Casting.fr qui aimeraient devenir comédien ou comédienne ?

Il y a pas d’âge pour se lancer et il y a de la place pour tout le monde, même si ça peut prendre du temps! Mettez votre énergie sans compter, soit dans des projets qui vous ressemblent vraiment, soit auprès de gens qui d’après votre instinct vont permettre de vous révéler.  Les échecs et les erreurs sont une source concrète d’apprentissage, pas une malédiction même s’ils se répètent parfois. 
N’arrêtez pas de vous former : même un petit atelier de temps en temps, s’il vous est recommandé, s’il vous fait envie mais un peu peur, faites-le, ça remet les pendules à l’heure à tout âge et ça redynamise notre approche du métier.  N’écoutez pas les rabat-joies, les clichés : ce métier ne peut que vous surprendre et ne cesse de se réinventer, alors foncez oh yeah !