David Pochal le photographe autodidacte est un amoureux de l’art et de la captation !

David Pochal le photographe autodidacte est un amoureux de l’art et de la captation !

David Pochal le photographe autodidacte est un amoureux de l’art et de la captation !

Bonjour David Pochal, photographe de mode, portrait, fashion et Fine Art... Comment définiriez-vous vos travaux ?

D.P : Je fais de la photo ! En construisant des images. J’aime le minimalisme, la volupté, le glamour et la douceur. Mais j’aime aussi les « opposés », la dureté, la raideur d’une pose, le compositions complexes . Je suis balance et cela se ressent. Je crée ce que j’ai en tête voilà tout. J’ai la chance d’être photographe et d’avoir le savoir-faire d’un photo monteur. Donc je ne me limite pas à mes possibilités.

Vous vous dites "Epicturien", racontez nous...

D.P : Epicturien est un jeu de mot entre le terme épicurien et picture. Car je suis féru de l’image au sens large du terme. J’aime dévorer du regard une photo, me délecter des lumières des axes de compositions et des partis pris qui la compose.

Devenir photographe professionnel, travailler comme vous pour de célèbres magazines, quelle est la recette? Comment devenir un photographe de mode ?
 
D.P : Je ne crois pas qu’il y ait une recette précise. Il y a des éléments qui mis bout à bout vous font avancer en y mettant rigueur et volonté. Il y a une forte part d’organisation et il faut savoir s’entourer de bonnes personnes et écouter son instinct. 

Vous êtes également Filmmaker, en quoi cela consiste ?

D.P : C'est une activité pour laquelle je communique peu. Mais la vidéo a toujours été pour moi un prolongement de mon activité principale. Je ne réduirais pas la vidéo à de la photo animée, mais il ya des codes que ces deux disciplines partagent et j’aime me dire que je peux animer ma vision.   

Le métier a évolué avec le numérique, on parle de storytelling également, quel regard portez vous sur l'univers photographique d'aujourd'hui ?

D.P : Il est rempli de curiosité et d’admiration. Les techniques évoluent et continueront de le faire. Rien n’est plus beau que la découverte et j’aime cette excitation que procure cet état de fait.

"Out Of Studio", un studio le votre au service de la mode mais des particuliers aussi... N'importe qui peut être photographié par David Pochal 

D.P : Oui effectivement je propose deux approches : une en direction des professionnels de l’industrie du luxe et de la mode et l’autre en direction des particuliers.

Vos images révélent un goût prononcé pour l'esthéticisme, quel est votre vision de la beauté ?

D.P : Je n’ai pas une vision stricte de la beauté. Mais grossièrement elle sera la résultante de ce que je  vois au moment où cette beauté se dévoile à moi. On peut largement trouver du beau dans l’inattendu et j’aime découvrir et me laisser surprendre.

D'après vous, être mannequin consiste uniquement à être belle ou beau ou cela recquiert d'autres atouts et talents?

D.P : Mannequin est un métier qui requiert plus que les simples attraits physiques, des connaissances du métier et un état d’esprit qui permet de répondre aux besoins du métier. Donc la « beauté » est un critère, mais le caractère est plus marquant selon moi.

Vous avez deux instagram, deux univers, vos images sont accompagnées de texte parfois si poétique, quelle est votre intention première lorsque vous photographié en noir et blanc ?

D.P : Justement il n’y a pas d’intention. C’est cet aspect de la photographie de rue que j’aime. Ou si intention il y a, ce serait celle de capturer des tranches de vie ou des formes géométriques au gré de mes promenades en me laissant surprendre, même des choses les plus insignifiantes. C’est aussi une manière pour moi de contre-balancer entre l’aspect préparé des shootings en studio. La surprise que réserve la photo vernaculaire me replace dans l’instant.

Photographe autodidacte, quel a été votre parcours?

D.P : J’ai commencé la photo en 2016, poussé par un besoin de créer et de mettre en images, les photographies  que j’avais dans la tête. J’ai appris en lisant le manuel de l’appareil (c’était un Nikon d90) et en expérimentant. J’ai utilisé YouTube et me suis rendu compte des limites de la chose. Du coup j’ai découvert des masterclass en ligne qui étaient beaucoup plus complètes concernant  les aspects techniques. Pour la partie créative c’est le temps qui trace le chemin. J’ai beaucoup pratiqué et me suis énormément trompé. J’ai exploré différents styles, types de lumières et pratiques photographiques avant de trouver mon chemin.

Quels conseils pourriez-vous donner aux membres de casting.fr qui aimeraient un jour devenir photographe, une formation est elle nécessaire ?

D.P : C’est toujours bien d’avoir une personne à côté de soi avec qui on peut échanger sur sa pratique. Mais il faut que cette personne puisse avoir un œil critique et qu’elle sache de quoi elle parle pour me permettre d'avancer. Ça va plus vite comme ça selon moi. Il faut trouver la personne avec laquelle on est à l’aise. Mais le meilleur conseil est de pratiquer et de ne pas avoir peur de se tromper. Et ce serait dommage de s’en priver à l’heure du numérique.