Chroniqueur, auteur, enseignant et professionel de l'industrie musicale, Mathieu Alterman vous donne des astuces pour réussir.

Chroniqueur, auteur, enseignant et professionel de l'industrie musicale, Mathieu Alterman vous donne des astuces pour réussir.

Chroniqueur, auteur, enseignant et professionel de l'industrie musicale, Mathieu Alterman vous donne des astuces pour réussir.

  Mathieu Alterman bonjour! Journaliste, chroniqueur, professeur et  Auteur du livre “Femmes Fatales",  parlez nous de votre dernier livre...

 

M A : Depuis toujours j’étais fasciné par les femmes très lookées, avec des caractères forts et une véritable indépendance. J’ai donc voulu écrire un livre sur ces femmes qui ont pris des risques avec leur image, que ce soit dans le cinéma, la musique ou la photo, en imposant un personnage sulfureux et puissant le tout dans une démarche féministe. Elles ont fait tomber de nombreux tabous en jouant avec les codes et mon livre très illustré avec de jolies photos explique tout cela.

 

  Dans votre parcours professionnel varié, on note que vous enseignez, êtes chroniqueur chez TPMP et que vous étiez  dans l’industrie de la musique, dites nous tout! 

 

M A : Je faisais de la télé et de la radio avant d’enseigner. Pour les cours, on est venu me chercher car il parait que j’arrive à rendre cool des choses qui peuvent sembler ennuyeuses! J’adore parler en public, je donne d’ailleurs beaucoup de conférences et j’adore le fait de pouvoir  partager mes centres d’intérêts avec la jeune génération. Donner des cours est un vrai plaisir pour moi, je regrette d’ailleurs de ne pas avoir commencé plus tôt. Et pour TPMP People, c’est un peu pareil, la production est venue me chercher car elle aimait bien ce que je faisais dans d’autres émissions.

 

   Racontez-nous comment a démarré votre carrière? 

M A : Je ne suis pas journaliste de formation. J’ai été directeur artistique et chef de projets pendant 11 ans en maison de disques, de 1996 à 2007. Je voulais être producteur de disques depuis l’enfance. Puis, le marché s’est écroulé et le milieu est devenu moins intéressant. Forcément passer d’une moyenne de 300 000 exemplaires d’albums vendus à 30 000 ça change le métier. En 2007 et 2008 j’ai sorti mes deux premiers livres, des choses légères et drôles (« Apologie de l’échec » et « Je me souviens des oubliés ») et pour la promo on m’a trouvé bon client dans les médias. J’ai donc rejoint la matinale de Marc Olivier Fogiel sur Europe 1 puis tout s’est enchaîné en radio, tv, presse, digital. On aime ma liberté de ton et l’éclectisme de mes connaissances liées à mon parcours.

 

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui rêvent de devenir chroniqueur TV?

 

M A : Avoir une culture très large, être passionné, travailler dur pour être précis mais jamais chiant. Je pense que malheureusement nous vivons les dernières années TV, que la consommation de flux va muter. Il y a une énorme érosion de l’audience. J’aimerais bien que lorsque j’arrive dans une profession celle-ci ne s’écroule pas !  (rires)

 

Dans un monde où tout semble accessible, que pensez-vous de la formation?   Indispensable ou pas forcément?  

 

M A : C’est indispensable. Internet a banalisé tout. N’importe qui avec une connexion se dit journaliste, chanteur, écrivain philosophe, mannequin, … et ce côté amateur généralisé est en train de lasser les gens. Le génie ça n’existe pas, seul le travail et l’expérience comptent.

 

Comment avez- vous vécu votre confinement 2020, actif et créatif? 

 

M A : J’ai eu le Covid pendant 3 semaines, donc épuisement total. Le reste du temps n’était pas du tout créatif. D’ailleurs je suis ami avec de nombreux artistes et personne n’a été inspiré. On ne peut créer quand il ne nous arrive rien. J’ai assuré des cours par vidéo, très bien d’ailleurs c’était une super expérience qui m’a enthousiasmé et des émissions radio à distance. Puis évidemment des écritures d’articles pour la Sacem, pour Vanity Fair, mais ça le confinement ne changeait rien dans ce cas.

 

Dans votre quotidien, vous rencontrez de nombreuses personnalités, laquelle vous a marqué le plus? 

 

M A : J’ai rencontré énormément de gens forcément depuis 1996, en particulier dans la musique où j’ai rencontré tout le monde. On m’a mis en studio avec Barbara, Johnny, Zazie, Vartan, Birkin, Pagny, …dès mon premier jour en label (Mercury / Universal).  Mais la personne m’ayant le plus impressionné n’est pas un « people ». C’est Maurice Levy, qui a dirigé très longtemps l’agence Publicis. C’est un génie, l’une des personnes les plus intelligentes que j’ai rencontrées. Parmi les artistes j’ai des relations d’amitiés fortes avec le duo Brigitte, avec Keren Ann et avec Michel Polnareff qui est comme un oncle pour moi.

 

 

 Quand on est chroniqueur on passe des castings? Avez-vous une anecdote autour d'un casting? 

 

M A : On passe pas vraiment des castings sauf au tout début. En général on fait appel à des gens qu’on a envie de voir à l’écran. En tout cas ça a toujours été le cas pour moi, que ce soit pour « Le comité de la carte » sur Paris Première avec Philippe Vandel, « L’heure de Bachelot » sur LCI, « Morandini » sur C8 puis NRJ12, TPMP, … Ma pire anecdote ? La rentrée 2017, j’ai été approché pour une quotidienne sur France 2, j’étais retenu, j’avais tourné le pilote (numéro 0), le community manager balançait ma photo sur les réseaux sociaux pour la pub, j’avais le contrat et…j’ai été écarté une semaine avant le début des tournages, sans aucune raison ni excuse ni rien. C’était horrible.

 

 Que pensez -vous du traitement de l'information aujourd'hui avec l'omniprésence du web? 

 

M A : C’est une catastrophe car les gens lisent les titres, qui sont écrits pour faire des clics, rarement les articles et il y a un vrai déficit d’information chez les jeunes. Internet a tué toute nuance, c’est « pour ou contre » alors que le monde et la vie ne sont pas blanc ou noir mais gris. La nuance est primordiale. C’est très dangereux à long terme et ouvre la voie au totalitarisme.

 

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