Cécile, fondatrice de « Je Crée Mon Cadeau - JCMC », nous raconte sa passion pour le fait-main et l’authentique

Cécile, fondatrice de « Je Crée Mon Cadeau - JCMC », nous raconte sa passion pour le fait-main et l’authentique

Cécile, fondatrice de « Je Crée Mon Cadeau - JCMC », nous raconte sa passion pour le fait-main et l’authentique

Bonjour Cécile, tu sembles être une vraie passionnée de Do It Yourself ! Raconte-nous, où puises-tu ta créativité ? Quel est ton parcours ?

Ancienne étudiante à l’école de design de Nantes Atlantique et à l’IAE (Institut d’Administration de Entreprises) de Nantes, j’ai pris l’habitude de puiser mon inspiration sur internet, dans des salons, des expos, des magazines, des boutiques de mode ou de déco… Les sources d’inspiration sont permanentes : en ballade, au fil d’une discussion, sur une affiche… le moindre petit signe, une phrase, un simple mot… peuvent enrichir notre créativité. Il faut simplement être à l’écoute de notre environnement, ce qui vient avec l’habitude et j’imagine, dépend du caractère et des intérêts de chacun. Mais avec de la volonté, l’inspiration créative peut être à la portée de tous, ce qui est plutôt sympa à savoir.
Quant à mon parcours, j’ai toujours travaillé dans des environnements créatifs : étudiante à l’école de design de Nantes Atlantique comme je l’indiquais ci-dessus, j’ai ensuite travaillé dans une agence de communication puis dans un cabinet d’architecture. Mais être créatif ne signifie pas être déconnecté de la réalité. Il faut tenir compte de contraintes, notamment économiques et techniques, d’où mon complément d’études à l’IAE… Mais ce goût pour le DIY provient sans doute de ma maman, elle-même fan de DIY. Toute petite, elle m’a transmis, ainsi qu’à ma sœur, cette passion pour la couture, le collage, le patchwork, l’assemblage…

Ta marque « Je Crée Mon Cadeau - JCMC » (https://jecreemoncadeau.com/) propose des cadeaux personnalisés selon les goûts de ceux qui offrent. Ils peuvent ainsi choisir l’événement, la catégorie du produit, le modèle ou encore les tissus et les finissions. Comment vis-tu cette aventure entrepreneuriale ?

Ce projet entrepreneurial me trottait dans la tête depuis plusieurs années déjà. Restait à trouver THE projet et à avoir l’environnement idéal pour le mettre en place. L’aventure a réellement commencé il y a trois ans : suite à un licenciement économique, j’ai pris le temps de réfléchir à mon projet, je l’ai réorienté, mûri… et j’ai finalement décidé de créé ma société l’année dernière. Ca a été une longue réflexion évidemment, mais je suis contente d’avoir fait le grand saut.
Les débuts de tout entrepreneur sont bien évidemment difficiles car il faut tester le projet, souvent le réorienter, développer l’activité, mettre en place des outils… Il faut être sur tous les fronts en même temps, ce qui n’est pas toujours facile. Mais j’ai la chance d’être bien entourée par mon mari qui me soutient quotidiennement, par ma famille, et aussi par des amis, eux-mêmes entrepreneurs. Echanger avec eux me rassure, me remotive et me redonne de l’énergie. Les échanges sont très importants dans la vie d’un entrepreneur ; ils permettent de se remettre en question, de faire évoluer le projet, de trouver des partenaires… et de voir aussi les aspects positifs du projet qu’on a vite fait d’oublier, noyés dans une longue to do list.
2018 sera riche en nouvelles perspectives pour Je Crée Mon Cadeau : nouvelles orientations stratégiques, nouveaux produits, nouveaux partenariats, nouveaux challenges… autant de possibilités de développer le projet et de suivre des sujets passionnants.

La folie DIY a envahi les réseaux sociaux depuis plusieurs années, notamment sur Instagram et Youtube. Est-ce quelque chose qui influence ton travail ? Que penses-tu de cette effervescence du fait soi-même et de l’authentique ?

Bien sûr, les réseaux sociaux et internet en général sont une source d’influences et de créativité incroyables.
Je pense que l’effervescence du fait soi-même et de l’authentique répond à plusieurs attentes des consommateurs. Tout d’abord, le retour de l’envie de faire soi-même, de créer de ses propres mains, de se faire plaisir en tricotant, en bricolant, en cousant… Ensuite, la volonté d’offrir des cadeaux, de décorer son intérieur ou d’acheter à moindre coût, ceci étant sans doute lié à une baisse du pouvoir d’achat. Et enfin, peut-être une volonté de se détacher des produits de la mondialisation que l’on retrouve partout et qui finalement, finissent pas lasser. Qui ne s’est jamais retrouvé dans cette situation : « oh non, Brigitte porte exactement la même robe que moi ! Pourtant je l’avais achetée dans une petite boutique peu connue ! Où a-t-elle pu la trouver cette p…. ?! » ou « Oh, vous avez exactement la même table basse que nous, c’est marrant… (grrgrrrr… humhum… petit malaise…) ! »

Tu es une véritable artiste qui a réussi à se lancer pour vivre de sa passion, as-tu des conseils pour encourager nos membres à faire de même ?

Vivre de sa passion demande une grande motivation, de l’opiniâtreté et pas mal de travail. Mais d’un autre côté, ça apporte énormément : tâches riches et intéressantes, autonomie et flexibilité, rencontres riches et nombreuses, prise de confiance en soi, apprentissage de nombreux sujets…
Mon conseil c’est que si vous êtes motivés, que votre entourage proche vous encourage dans votre projet et que les risques de départ sont faibles (coûts de démarrage, impacts familiaux,…), alors il ne faut pas hésiter à se lancer. Généralement, il n’y a pas grand-chose à perdre. Vous ne regretterez jamais, et personne ne vous reprochera, d’avoir tenté quelque chose ; par contre l’inverse n’est pas vrai ! Dans tous les cas, même si vous vous lancez et que vous ne parvenez pas aux objectifs escomptés, l’expérience sera bénéfique et vous permettra de rebondir sur d’autres pistes professionnelles. L’important c’est de se donner la possibilité de tester son projet sur un temps donné, de se fixer des objectifs, et de savoir s’arrêter si les résultats attendus ne sont pas au rendez-vous. Sans avoir essayé, comment savoir si votre projet sera un succès ou une expérience enrichissante sans lendemain ?

Mon dernier conseil : ne rêvez pas votre vie, vivez vos rêves !