Monada : la musique en duo, la passion en héritage
Monada : la musique en duo, la passion en héritage
Mona et Nada forment Monada, un duo solaire où se mêlent douceur folk, énergie pop et émotions sincères. Entre souvenirs de famille, résilience et envie de partager la fête avec leur public, elles racontent leur parcours, leur complicité et leur univers musical unique. Rencontre avec deux artistes inséparables, complices sur scène comme dans la vie.
Mona : Bonjour, moi c’est Mona. Je forme le duo Monada avec ma sœur Nada. Je suis à la guitare, au chant, auteure et compositrice.
Nada : Bonjour, je suis Nada, l’autre moitié du duo Monada. Je suis chanteuse, pianiste, compositrice, interprète et musicienne.Et je suis avec ma sœur aujourd’hui pour Casting.fr.
Vous êtes sœurs, mais aussi partenaires de scène. Comment est née cette aventure musicale à deux ?
Monada : On dit toujours qu’on n'a pas trop calculé. On ne s’est pas assises autour d’une table en se disant : "Allez, on va faire un duo de deux sœurs". Ça s’est fait par notre vie. Ensuite, ça a été assez naturel, mais de base, je (Mona) chantais, elle (Nada) jouait du piano. Puis on a toujours aimé faire des spectacles quand on était enfants, tout ça avec nos parents.
Il paraît que vous avez une anecdote à nous raconter sur Casting.fr !
Nada : On est super contentes de revenir. Pour la petite anecdote, il y a un moment de ça, on est venues passer un casting sur Casting.fr pour faire l’hommage national à Johnny Hallyday à la Madeleine. On n’y croyait pas trop parce qu’on est arrivées dans cette salle où on est actuellement et il y avait beaucoup de rockeurs qui représentaient vraiment très bien Johnny. Et on est passées, toutes fébriles…
Mona : Ce qu’elle veut dire, c’est qu’on s’est dit : “Ils vont prendre un homme pour représenter Johnny, et puis quelqu’un qui envoie”. On a fait une reprise de "Sang pour sang" assez féminine. On n’était pas très représentatives d’un Johnny quoi. Et puis, ça l’a fait ! On a été choisies et on a pu chanter à la Madeleine. Donc merci Casting.fr ! Merci à Soledad et Sorel qui étaient là, et à merci à toute l’équipe !
L’une au piano, l’autre à la guitare… Qu’est-ce que chacun de vos instruments apporte à votre duo ?
Mona : Je vais répondre pour moi… Bien sûr, je pense qu’on est très complémentaires dans beaucoup de choses. Ma guitare apporte le côté percussion rythmique, même si on a aussi parfois des musiciens avec nous. On a les deux énergies et le synthé a un côté plus aérien. Ça complémente bien. On n’a pas la même énergie, comme des sœurs quoi ! Tu veux en dire un peu plus sur ton synthé ?
Nada : Non, elle l’a très bien dit et j’ai aimé le mot “aérien”.
Vous avez grandi ensemble. Est-ce que vous partagez les mêmes inspirations musicales, ou vos goûts sont parfois très différents ?
Nada : Dans Monada on arrive à trouver une sorte de cohérence, mais de base, on est extrêmement différentes, voire totalement opposées.
Mona, c’est très folk j’aime aussi ce style folk, chanson française. Et moi, j’ai plus écouté de la musique urbaine et électro. Mais au final, comme on est ouvertes à tous les styles, on arrive à trouver une cohérence. Et puis, comme on a vécu ensemble à peu près la même vie, pendant notre période en Espagne par exemple, on arrive à trouver cette cohérence à travers l’Espagne.
Mona : Je pense que c’est une force aussi. J’écoutais plus Aretha Franklin, pop, folk, Georges Brassen, de la variété française... Mais on est assez éclectiques. Je pense que toutes les deux, on aime pas mal de choses. C’est vrai que les univers de base ne sont pas les mêmes, mais c’est aussi la force et l’univers de Monada, je pense.
Entre vous, il y a plus souvent des symbioses… ou des désaccords artistiques ?
Mona : On est sœurs, donc ça fait déjà beaucoup de choses. C’est très beau et très intense. On est très liées, mais c’est aussi intense forcément, puisque quand on fait des choses entre sœurs. Il y a beaucoup de choses qui entrent en compte. Il a fallu aussi qu’on scinde le pro du perso. Donc déjà ça fait pas mal de travail. Il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte. Mais c’est quoi la question de base ? Symbiose ? Ah voilà ! Alors symbiose, oui, bien sûr, et puis aussi des désaccords parfois. Mais parfois les désaccords amènent aussi justement des bonnes prises de décisions et amènent des choses auxquelles on ne s’attendait pas. Donc des désaccords parfois, mais heureusement ce n’est pas tout le temps, parce que sinon on pourrait pas faire ce qu’on fait ensemble.
Quelle énergie souhaitez- vous transmettre sur scène ?
Mona : Ce qu’on aime faire ressortir, c’est le côté solaire. On nous le dit souvent. Mais on aime bien le côté festif dans nos musiques aussi, parce qu’on veut vraiment donner de la joie aux gens. On vient de faire La scène Parisienne à Paris, et ce qu’on a aimé voir dans le public, c’était ce mélange de toutes les générations et des sourires vraiment très forts sur leurs visages. Derrière la joie, il y a toujours aussi un côté nostalgique, parce qu’on a aussi vécu des choses pas évidentes. Mais ça va, on est là aujourd’hui, on en a fait une force. Je pense qu’il y a un alliage de la nostalgie avec un côté festif, parce qu’on a aussi voulu célébrer tout ça.
Votre EP est sorti le 16 septembre, parlez-nous un peu de ça ?
Mona : Cet EP, qui est quasiment un mini-album parce qu’on a fait neuf titres, a ce fil conducteur de notre histoire personnelle. Par exemple, on a déménagé dix huit fois ! On a beaucoup bougé dans l’enfance. Notre père avait la bougeotte.
Nada : Ça veut pas dire qu’on ne va pas évoluer aussi maintenant vers de nouvelles choses, mais dans cet EP-là, on raconte ce que vous a dit ma sœur, notre histoire. Et les dernières chansons, un peu plus pop. Par rapport aux chansons qui sont globalement des chansons autobiographiques. Par exemple, "L’ Aubergine" raconte l’histoire de notre père, qui rêvait d’être restaurateur. Ik a eu beaucoup de hauts et de bas dans sa vie. Dans un moment de bas, il n’avait plus beaucoup de pièces dans sa poche. Il a commencé sa vie avec une seule aubergine. Avec les quelques pièces, il a été acheter des aubergines. Il en voulait plusieurs, il n’a pu en avoir qu’une, et il a fait un caviar. Et ce soir-là, il y a quatre personnes qui sont passées par là, et de bouche à oreille, il a pu redémarrer sa vie. On a aussi vécu avec des gens de tous milieux sociaux et horizons, très cosmopolites. On aime faire la fête. Donc on parle de fête et de résilience.
Quand vous étiez petites, vous vouliez déjà être artistes ?
Mona : Quand j’avais cinq ans, je disais à ma maman : « Je veux être chanteuse ». J'avais déjà ça dans la tête. Ensuite, Nada, elle a joué au piano vers ses douze, treize ans.
Nada : Tu as joué du piano assez tôt, sinon même avant moi. Je voulais être pianiste et je chantais aussi.
Mona : Donc oui, on faisait des spectacles à deux. On les présentait à nos parents, qui n’avaient jamais le temps. Les pauvres ! On était contentes. On n’a pas été brimées, c’est ça l’histoire avec nos parents. Je pense que quand on n’est pas brimées, la créativité s’exprime. Mais on n’a pas de musiciens chez nous. Je pense que c’est ça, et puis aussi, c’est des vocations peut-être aussi. En tout cas, chez moi, c’était le chant, la vocation, depuis toute petite. Et Nada, elle faisait déjà des spectacles très comiques aussi. Elle a des vidéos comiques, faudrait qu’on les retrouve.
Nada : Ces vidéos c’est un autre sujet. Bon, c’est de l’artistique mais la suite au prochain épisode…