"C'est l'imprévu qui a redessiné ma route" : l'humoriste belge Zidani vous dévoile tous les secrets de sa carrière

"C'est l'imprévu qui a redessiné ma route" : l'humoriste belge Zidani vous dévoile tous les secrets de sa carrière

"C'est l'imprévu qui a redessiné ma route" : l'humoriste belge Zidani vous dévoile tous les secrets de sa carrière

Icône de l'humour belge, c'est grâce à sa participation à l'émission "On n'demande qu'à en rire" que le public français découvre Zidani, une femme aux 1000 vies. Professeure de religion protestante et historienne de l'art, elle n'a jamais mis de côté sa véritable vocation : faire rire. L'humoriste se confie sur son parcours dans cette interview exclusive pour Casting.fr.

Zidani bonjour et un grand merci d’avoir accepté́ de répondre à nos questions. Vous êtes humoriste mais aussi artiste peintre et historienne de l’art. L’art fait donc partie intégrante de votre vie. D’où vient cette passion ?

Z : Je ne sais pas très bien. C’est presque inné. Ma famille n’était pourtant pas baignée dans la culture. C’est l’école qui a joué ce rôle de vecteur. J'ai commencé le théâtre à l’âge de 9 ans. Le mercredi, on devait choisir entre théâtre ou athlétisme. Je ne savais même pas ce que voulait dire le mot théâtre, mais courir oui. Mon choix était fait. Au fond, si je suis sur scène, c’est grâce au sport ! Plus tard, toujours grâce à l’école, j’ai découvert "La ronde de nuit" de Rembrandt lors d’un voyage à Amsterdam. J’avais 15 ans et aucune connaissance de l’art. Quand je suis rentrée , j’ai été acheté une toile et de la peinture à l’huile et j’ai commencé à peindre. Ensuite, j’ai suivi des cours pratiques comme théoriques. Aujourd’hui, l’art est pour moi essentiel. Aller dans un musée, c’est pour moi comme une balade en forêt.

À quel moment avez-vous décidé de vous lancer en tant qu’humoriste ?

Z : Depuis toujours j’ai eu le besoin de faire rire mon entourage : faire des blagues, des imitations, faire des farces... Mais l’envie est venue en regardant l’émission "La classe" présentée par l’animateur Fabrice sur FR3 à la fin des années 80. On y découvrait des artistes exceptionnels : Palmade, Muriel Robin , l’extraordinaire Sylvie Joly, Didier Gustin , Bigard, Chantal Ladessous, etc

Vous avez commencé à une époque où les réseaux sociaux n’existaient pas encore. Aujourd’hui, beaucoup d’humoristes se sont fait connaître grâce à leurs vidéos sur Internet. Comment avez-vous fait pour vous faire connaître ?

Z : C’est une question pertinente. C’était bien plus compliqué que maintenant et il est vrai que le net représente un outil exceptionnel. En même temps, la télé et la radio avaient un impact dont il est difficile de comprendre la portée aujourd’hui. Faire un Drucker avait un impact de dingue. Il y avait la filière des festivals et d’une manière générale, il y avait beaucoup moins de propositions de spectacles. Le temps était différent aussi. Aujourd’hui on a l’impression que une minute fait 30 secondes. Mais je pense que chaque époque est différente. Se dire qu'au début du siècle passé, les artistes chantaient sans micro dans des lieux comme l’Olympia me semble irréaliste.

Vous avez participé à l’émission “On n’demande qu’à en rire” entre 2012 à 2014, un vrai tremplin pour votre carrière. Comment cette opportunité s’est présentée à vous ?

Z : J’avais un accord avec un directeur d’un théâtre parisien qui avait promis de me programmer et de me produire pendant 6 mois minimum. Mais nous avons eu un désaccord à différents sujets et il m’a finalement "virée" par mail avant que je ne commence à jouer chez lui. C'était en soit une bonne chose car nous n’étions pas fait pour nous entendre. Mais ayant bloqué dans mon agenda les dates que je devais presté dans son théâtre, je me retrouvais sans travail. Et c’est là que la production de "On n'demande qu'à en rire", avec j’avais déjà été en contact, m’a téléphoné et j’ai accepté le début de ce qui allait être une chouette aventure. C’est en somme l’imprévu qui a redessiné ma route.

De quoi vous inspirez-vous pour écrire vos spectacles ?

Z : A la base c’est souvent une thématique que j’ai envie de traiter et ensuite je fais un travail quasi de documentaliste. Ca peut prendre des mois et même parfois des années. Puis dans la vie de tous les jours , il y a des personnes que je repère et qui m’inspire. Ensuite il y a la recherche de l’image, (je crée beaucoup de vidéos), du look, du code couleurs, les costumes, la scénographie, la ligne graphique pour la promo. Quand tous les ingrédients sont sur le plan de travail, on commence la création "d’une nouvelle recette". Et puis il y a un jour qui est décidé pour la présentation du spectacle et on là on montre le bébé.

Parlez-nous de votre spectacle “Mamie Georgette”.

Z : C’est un spectacle a été créé pendant le confinement. J’ai été très touchée par la manière dont on a mis les séniors de côté, puis il y a eu aussi une accélération de la numérisation, une sorte de dématérialisation : les réunions Zoom, le « sans contact », etc Côté spectacle, pendant le confinement il y a eu beaucoup de scènes en extérieur ce qui est assez rare en Belgique . Du coup j’ai développé un spectacle avec un seul personnage, sans changement de costumes et sans projection vidéo Du coup j’ai eu l’idée de mettre en place ce spectacle, un personnage avec une écriture « stand up ». Mamie Georgette est une « jeune » veuve de près de 80 ans qui découvre le monde depuis que son mari est décédé ( d’obsolescence programmée). Le propos du spectacle est féministe, très impertinent et aussi très moderne

Avez-vous déjà passé des castings ? Si oui, une anecdote à nous raconter ?

Z : Oui bien sûr. Une anecdote ? Pas vraiment si ce n’est que ce qui est parfois arrivé c’est que je me présente pour un rôle et que au final on m’en donne un autre.

Quel conseil donneriez-vous à tous les artistes qui passent des castings ou se lancent dans une carrière artistique ?

Z : Un seul : ne jamais avoir peur de vivre ses rêves.

Retrouvez Zidani en spectacle avec "Mamie Georgette" et "La rentrée d'Arlette" dans toute la France et en Belgique en 2024.

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Crédit photo :  ©Studio Moulaert