Anne Tuffigo est médium et communique avec les défunts. Mais comment fait-elle ? La réponse dans cette interview exclusive pour Casting.fr

Anne Tuffigo est médium et communique avec les défunts. Mais comment fait-elle ? La réponse dans cette interview exclusive pour Casting.fr

Anne Tuffigo est médium et communique avec les défunts. Mais comment fait-elle ? La réponse dans cette interview exclusive pour Casting.fr

Depuis plus de 15 ans, Anne Tuffigo exerce une profession qui interroge : médium. Mais en quoi consiste réellement ce métier ? À l’occasion de l’évènement « Expériences extraordinaires » qui aura lieu le 10 juin prochain au Grand Rex, l’équipe de Casting.fr est partie à la rencontre d’Anne Tuffigo pour en savoir plus sur la médiumnité.

Être médium suscite beaucoup de curiosité et d’idées reçues. Concrètement, en quoi consiste votre métier ?

A.T : Je suis médium. Mon métier consiste à rentrer en contact principalement avec les disparus de mes consultants et de pouvoir leur délivrer des messages afin de les accompagner dans leur chemin de deuil. J’ai également tout un tas de consultants de tout âge, tout milieu et tout horizon, qui viennent pour avoir ce qu’on appelle une guidance, un éclairage de vie quand ils sont au carrefour de décisions très importantes à prendre pour eux. Dans ce cas, j’interviens sur des réponses qui concernent le futur et l’avenir.

Est-ce un don ou une faculté qui s’acquiert au fil des années ?

A.T : Je n’ai jamais aimé parler de don en ce qui concerne la médiumnité. Pour moi, il s’agit de facultés intuitives extrasensorielles qui sont particulièrement développées en ce qui me concerne. Il ne s’agit pas que de posséder des facultés médiumniques et intuitives. Pour moi, c’est un outil qui se travaille comme les gammes au piano, comme un instrument de musique, au fur et à mesure du temps, de façon à créer une autre forme de langage, une communication qui est pratiquement codée avec l’invisible et qui me permet de comprendre l’intégralité d’un détail et le message que je dois délivrer à mon consultant grâce à l’utilisation de mes cinq sens.

Y a-t-il des a priori sur votre métier ?

A.T : Il y a énormément d’a priori sur mon métier. La littérature, les clichés, les poncifs ont encore toute leur place dans l’univers de la médiumnité. On confond beaucoup les sorcières, les voyantes… On fait souvent référence à des femmes d’un âge certain qui vivent recluses et retirées du monde. Elles sont généralement assez laides et coupées du monde. J’essaye de prôner une certaine modernité dans mon travail, mais aussi d’expliquer aux gens qu’on peut tout à fait être une femme moderne, contemporaine, parisienne, et conjuguer la spiritualité comme un art de vivre. Il y a aussi un côté occulte qui fait peur, comme si on allait subir des sorts, des maléfices, des malédictions. Ça génère encore beaucoup de croyances pour ce métier.

Vous serez présente lors de l’évènement « Expériences extraordinaires » au Grand Rex le 10 juin prochain. Expliquez-nous ce que vous allez présenter.

A.T : L’idée est d’aller aux confins de la conscience. Je vais me livrer à une expérience médiumnique afin de présenter à tous les spectateurs en quoi consiste mon métier. De façon impartiale et neutre, nous allons récolter les photos de proches disparus de gens dans le public, que je n’aurais évidemment pas en ma possession avant la représentation. Le but est de pouvoir créer un contact médiumnique sur scène avec ces êtres invisibles, et de pouvoir les délivrer aux spectateurs. J’insiste moins sur la notion de show et de spectacle, je préfère parler d’expérience intimiste même si le cadre du Grand Rex ne l’est pas forcément. On va établir un lien entre les gens vivants et les personnes qui nous sont chères pour montrer que la conscience survit au corps et qu’il existe, après notre vie terrestre, une autre forme de vie.

Comment préparez-vous votre prestation ?

A.T : Je me prépare comme un sportif. L’idée est d’avoir la meilleure hygiène de vie possible, c’est-à-dire de posséder le plus d’énergie, un bon sommeil, une bonne alimentation pour être dans les meilleures conditions physiques possibles. Le véritable travail du médium est de s’éloigner de ses émotions. Dans le cadre de cette expérience, les émotions, le trac, sont des parasites par rapport à la connexion avec les défunts. Mon but est donc de m’éloigner le plus possible de mes émotions et ma sensibilité pour n’être qu’une messagère et ne pas mettre de la subjectivité et de l’affectif dans la médiumnité. C’est l’exercice le plus difficile qui soit.

Appréhendez-vous les réactions des spectateurs qui vont participer à l’expérience ?

A.T : Je n’appréhende pas leurs réactions parce que nous avons la chance d’avoir un public curieux dans le sens intellectuel du terme. Il sera tout à fait conscient des expériences qui vont avoir lieu. Dans mon cabinet et au quotidien, j’ai l’habitude d’appréhender les émotions très vives que peuvent susciter le contact avec un défunt. J’ai appris à conjuguer avec cette sensibilité. J’essaye toujours de respecter, avec respect et pudeur, le moment émouvant que ces gens vivent. Je parle avant qu’eux ne parlent car je sais que cela peut être très déstabilisant. Ça fait partie de cette expérience depuis déjà 15 ans.

Vous avez beaucoup travaillé à la télévision. On vous a d'ailleurs vu récemment dans "Ça commence aujourd'hui" sur France 2. Que vous a apportée cette expérience ?

A.T : J’ai beaucoup travaillé avec Studio 89, l’une des sociétés de production de M6. J’ai participé à plusieurs saisons d’Incroyables Transformations. Nous avions également tourné un pilote pour « Médiums, les messagers de l’au-delà » sur W9. J’ai aussi beaucoup participé aux enquêtes paranormales sur C8. Avec « Ça commence aujourd’hui », j’ai pu vulgariser mon histoire, puisque c’est une émission très grand public. J’ai publié mon deuxième livre en 2021. Il s’intitule « Il suffit parfois d’un signe », publié aux Editions Albin Michel. Les journalistes de l’émission ont contacté mon attaché de presse pour que je puisse participer à l’émission. Ça a permis de toucher un public de début d’après-midi qui est un peu moins sur les réseaux sociaux et sur les émissions auxquelles j’ai déjà participé. Ça a été une très belle expérience et j’ai eu de beaux retours par rapport à mon livre. Il y a eu beaucoup de respects de la part des journalistes dans les questions posées. J’ai été agréablement surprise de voir que l’on n’était pas dans le sensationnalisme, mais vraiment dans un témoignage avec beaucoup de pudeur et de sensibilité.

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