GuiSainDa06

Sympathique et poète

J'écris de la poésie :

LA FONTAINE À LA NYMPHE, Saint Dalmas Le Selvage.

« La Nymphe baigne en l'Onde et puis verse au poète
Ces vers qu'en ses versets le vent souffle au prophète;
Ô pureté de l'Eau, n'es-tu point cette Muse
Que l'aède adulait sous le nom d'Aréthuse ?
Qui y plonge sa main, ancre parmi l'écume,
Vole en les flots divins le génie de la plume !
Qui y trempe sa gorge à la Source dérobe
Ce rêve que La Grande Ourse cingle dès l'Aube !
Ô Vaisseau de l'Amour, Oh ! de grâce, fais voile
Sur ces déferlements de houle où naît l'étoile
Et, pour l’âme évaguée, à l'image d'Ulysse,
Vogue quelque Odyssée dont l’Éther tend les drisses...
Certes ! Si s'amarra en nos ports un poème,
Ne doit-on un talent à autre que nous-même ?
Quand tempêtent nos maux, lorsque les mots naufragent
Le Temps est au beau fixe où l'Instant n'a plus d'âge !
Il est ailleurs des mers invisibles aux sens
Où le courant fluctue en des rouleaux immenses
Par lesquels des marées montent et redescendent
Sans troubler l'archipel que le Vide transcende...
Rejeter par les miens, dois-je quitter ces lieux
En jetant dans le bain les pièces d'un vœux pieux,
Celui d'avoir voulu à mon prochain souhaiter
En proue de sa folie, bon vent, doux alizés ?
La rêverie navigue et va où bon lui plaît
Quelque part, ça ou là, parmi les Voies Lactées.
Elle croise quasars, elle frôle comètes
Au gré de grands ressacs que les soleils émettent. »