Help me

Help me.

Help me, 3 minutes d'amour. De désespoir, d'insouciance et d'amour, encore et encore.

Je m'appelle Maëva Clamaron, j'ai 20 ans et c'est ma première fois en tant que réalisatrice.

Help me c'est apprendre à dire ce qui ne se dit pas. Jamais.
C'est apprendre à surmonter l'insurmontable quand on est à terre et qu'on manque d'armes. Help me ça aurait pu être toi.
C'est rentrer chez soi et foutre tout le monde dans ce putain de même bateau. C'est dire "Salut comment ça va? _ Bien et toi?" et répondre "Bien" ou alors, "Bien je vais mourir et après?". Et après on meurt tous n'est-ce pas?
Help me c'est les paroles de Stephen Swarts dans mes pompes et ma tête et mon coeur.
C'est mon envie de 200 à l'heure que j'ai là maintenant tout de suite. Cette envie que l'on éprouve à 20, 30, 40, 50, 60 et 70 ans à coup sûr, encore, mais tellement grande à 20 ans.
Help me parce que personne auparavant ne m'a préparée à l'idée de partir plus vite que ces envies folles qui défilent dans ma tête en permanence. Personne.
Personne n'apprend ça.
Alors Help me, encore et toujours. Car j'aurai et elle aura besoin de courage, ma petite soeur, pour supporter ma nouvelle colocataire, la maladie, quand je vais lui dire.
ET JE VAIS RENTRER CE SOIR ET JE VAIS LE DIRE.
Il me reste 3 mois, 3 jours ou 3 minutes, dis, on en rit?
Laissez-moi jouer avec le feu vous qui me brulez.
Dis juste "Help me" quand je verrai mes cheveux tomber. "Help me" encore quand je me gaverai de capsules.
"Help me" à partir de maintenant et tout le temps.
Et comme je ne vais pas partir en paix car personne ne devrait partir comme cela, aide moi quand je la verrai me pleurer, et moi, là haut impuissante, quand je ne pourrai plus rien faire pour elle, alors aide la, s'il te plait Help me.
Voilà. J'aurais préféré être fauchée ce soir mais il n'est pas venu et je l'ai fait c'est tout.
Je suis rentrée chez moi et je l'ai dit.
Help me.