De la scène à l'écriture : Mylène Tombolato, une passionnée d'art et d'émotion qui a su écouter son cœur

De la scène à l'écriture : Mylène Tombolato, une passionnée d'art et d'émotion qui a su écouter son cœur

De la scène à l'écriture : Mylène Tombolato, une passionnée d'art et d'émotion qui a su écouter son cœur

Mylène Tombolato, comédienne et auteure, est une membre VIP Casting.fr qui a su trouver sa voie dans le milieu artistique, animée par une passion pour la scène. Dans cette interview, elle partage ses débuts, ses réussites et ses défis, tout en mettant l’accent sur l’importance de la formation, de la persévérance et de l’amour du métier. De ses débuts au conservatoire aux coulisses de son seul en scène "Par Amour", elle nous raconte comment elle a transformé son histoire personnelle en un spectacle poignant. Découvrez son parcours, ses conseils pour réussir dans le milieu du casting et ses réflexions sur l'importance de suivre sa passion sans regrets.

Qu’est-ce qui t’as donné envie de te lancer dans le milieu artistique

M.T : Je dirais que ça fait partie de moi. Je me souviens quand j'étais à l'école, dans la cour de récré, c’était moi qui chantais, je préparais des spectacles. Puis la vie a fait que j’ai pris un autre chemin. En l'occurrence, je n'ai pas été comédienne depuis mes 20 ans, mais c’est arrivé plus tard. Il y a eu un moment donné où c’est devenu viscéral et je me suis dit qu’il fallait que je me lance parce que sinon j’allais vieillir avec des regrets.

Lorsque tu as voulu te lancer, t'es-tu formée ? As-tu commencé par de la figuration ?

M.T : Quand j'avais la vingtaine, j'ai fait une école de comédie musicale. J'étais au conservatoire Nadia et Lili Boulanger, en section comédie musicale, danse, chant et théâtre.

Ensuite, je ne me sentais pas assez confiante pour passer des castings, donc le temps est passé et je suis devenue serveuse, animatrice et directrice de centre de loisirs. Puis le maire m'a proposé de devenir titulaire de la fonction publique territoriale. C'est à ce moment-là que j'ai senti une espèce de déclic qui m'a dit : “Mais attends, tu ne peux pas laisser ta chance passer”. J'ai donc démarché et passé des castings pour des spectacles jeune public, parce que, comme je travaille dans l'animation avec les enfants, je me suis dit que ça serait ma place. Finalement, cela s'est super bien passé. Je jouais les mercredis et les week-ends, dans des spectacles jeune public. Je me suis aussi retrouvée à l'Aquarium de Paris où j'ai écrit et mis en scène des spectacles que j'ai joués pendant deux ans.

Quelle formation, école ou stage as-tu pu faire ?

M.T : En premier, le conservatoire dans le VIIIIe, et ensuite le Studio Pygmalion, qui est à Montrouge et qui est axé sur le jeu face caméra. Donc, on change de groupe, on n'a pas les mêmes collègues toute l'année. Ensuite, chaque semaine, on change de coach : on peut avoir une directrice de casting, un réalisateur, un comédien, un metteur en scène.

Ils font cela pour un peu nous bousculer, pour nous montrer comment le milieu se passe. À chaque tournage, on change de collègues, on change de metteurs en scène et on a des textes à la dernière minute.

Selon toi, la formation est-elle essentielle pour pouvoir être comédienne et passer des castings ?

M.T : J'ai envie de dire oui, parce que l’on apprend beaucoup sur nous-mêmes. Comment réussir à faire rire quelqu’un, l’émouvoir, comment raconter une histoire, comment se tenir sur scène. Tout ça, c’est important, et heureusement que ces formations existent.

Ton book Casting.fr est l’exemple parfait du bon book à avoir lorsqu’on est comédien. Quels conseils pourrais-tu donner pour travailler son image avant un casting ?

M.T : Quand vous lisez une annonce, répondez à ce qu'on vous demande. Si on vous demande une photo plein pied, faites une photo plein pied. Si on vous demande un selfie, faites le selfie. Très souvent, on veut nous voir au naturel, car on veut voir aussi nos profils. Il faut vraiment répondre à l’annonce. Ce qui est sympa sur le book Casting.fr, c’est qu’on peut mettre des photos avec les cheveux lâchés, attachés. Je crois que pour les garçons, il y a aussi des photos avec ou sans barbe. Le directeur ou la directrice de casting va pouvoir vous visualiser et vous imaginer dans le rôle qu’ils souhaitent.

Parlons castings. Ton plus beau souvenir ?

M.T : Mon plus beau casting, c’était à l'Aquarium de Paris. C’était à mes débuts, j'y suis allée sans aucune attente particulière. Ils cherchaient un ou une artiste capable d’écrire des histoires sur le monde aquatique, sur les requins, les poissons, les méduses et capable d’être sur scène, d’interpréter et de s’occuper aussi de la mise en scène. J'avais écrit, à l'époque, un livre jeune public sur “Quinquin le requin”, qui était un requin végétarien. Je vais à ce rendez-vous, je lui lis cette histoire et elle a adoré. Elle m’a dit : “C’est toi. J’aime ta personnalité, j’aime ta sensibilité dans ce que tu as écrit. Peux-tu revenir la semaine prochaine et me jouer dix minutes de l’histoire que tu as écrite ?”. Ça a été assez magique et j’ai été prise.

Et au contraire, ton pire souvenir de casting ?

M.T : C’était pour une publicité, Je devais mettre un paquet de gâteaux invisible dans un carton invisible que je devais envoyer à mon fils, tout en ayant une conversation téléphonique avec lui, avec beaucoup d’empathie. Sauf que personne ne me donnait la réplique, j’étais “alone”, comme on dit, avec des objets invisibles et une personne invisible. On a beau être comédien, on nous dit toujours : “Mais tu peux tout jouer !”, mais à un moment donné, il faut nous donner un minimum de matière. Donc, pour moi, ça a été le pire casting. Ça ne s’est pas mal passé, mais je me suis sentie seule.

On dit souvent qu’on essuie plus de refus que de réponses positives lorsqu’on passe des castings. Comment vit-on un refus ? Comment le surmonter ?

M.T : Oui, effectivement, il y a plus de refus que de bonnes nouvelles. Au début, on a tendance à prendre tout pour nous. On va se dire : “Oh là là, je suis mauvaise, mais comment je vais faire ?”. Puis, avec le temps, ce n’est pas que c’est plus facile, mais on apprend à se dire que c’est peut-être parce que le réalisateur voulait tout simplement une personne avec des cheveux blonds. Il voulait une personne plus grande, plus petite. Ce n’est pas forcément à cause de notre jeu, d’ailleurs ce n’est même pas généralement le cas. Ce n’est pas à cause de ce que l’on donne. C’est parce que la vision du personnage a changé. Certes, il faut se remettre en question, c’est ce qu’on fait tout le temps dans notre métier, mais il ne faut pas toujours croire que c’est à cause de nous. Il faut qu’on continue à travailler, répéter des textes, en apprendre, mais ne pas se dire qu’on est mauvais, surtout pas.

Tu joues la comédie mais tu écris aussi ! Parle-nous de ton spectacle que tu as joué de mars à mai au Théâtre Laurette.

M.T : Mon seul en scène s’appelle “Par Amour”. J’y parle de la dépendance amoureuse, de ce qu’on est capable de faire ou pas, par amour. En l’occurrence, j’ai passé presque dix ans de ma vie dans un ashram, c’est comme un monastère, mais de culture hindouiste, et j’y suis arrivée parce que j’ai suivi la personne que j’aimais. Je parle de tout cela, de pourquoi j’en suis arrivée là, à cause du manque d’amour maternel. Puis je parle de ma vie aujourd’hui.

Combien de temps as-tu mis à préparer ce seul en scène ? Avec qui as-tu travaillé pour la mise en scène ?

M.T : Pour la petite histoire, j’ai fait une formation en janvier de l’année dernière. C’était une formation dans laquelle on rencontrait plusieurs directeurs et directrices de casting, et dans cette formation, il fallait un peu plus se dévoiler. On avait vraiment le temps de montrer qui on était, et au fur et à mesure, je me suis posé des questions. En sortant de là, je me suis demandé : “Qui suis-je ?” et j’ai ressenti ce besoin d’écrire, de raconter pourquoi j’avais passé tant d’années dans cet ashram, d’où cela pouvait venir. Je me suis fait une petite thérapie. Je ne pensais pas, au départ, avoir un spectacle. J’avais commencé à en parler à quelques personnes, et elles me disaient : “Mais t’es au courant que tu tiens un spectacle, là !”. Je leur répondais : “N’importe quoi !”. Et puis j’ai continué, j’ai fait une vidéo qui parlait de ce spectacle, et j’ai été approchée par la metteuse en scène avec qui je travaille aujourd’hui, Estelle Djana Shmidt. Je lui ai lu mon spectacle, ça lui a plu et elle a voulu travailler avec moi. On a commencé les répétitions en septembre-octobre 2024, on a cherché un théâtre, et le Théâtre Laurette nous a ouvert ses portes.

Un petit mot à dire à tous les membres de Casting.fr qui souhaiteraient passer des castings et se lancer ?

M.T : Accrochez-vous, mais ce n’est pas un message négatif, au contraire. Que ce soit pour de la figuration, des silhouettes ou pour des rôles, au cinéma ou au théâtre, car sur Casting.fr, il y a aussi des annonces pour le théâtre. Il faut faire ce métier par amour, il faut vraiment avoir envie de le faire, parce que ce n’est pas facile tous les jours. Cela demande énormément de temps de répétition, de travail en amont, et beaucoup de remise en question. Si vous n’aimez pas cela, ou si vous le faites juste pour la gloire, à mon avis, il faudrait peut-être que vous alliez regarder ailleurs. Mais si vous faites ce métier parce que vous en avez envie et que c’est le cœur qui parle, foncez !

Retrouvez Mylène Tombolato dans "Par Amour" les 19 et 20 juin au Théâtre Le Petit Manoir à Asnières-sur-Seine. 


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