A la rencontre de Fanny Streissel, metteur en scène de le spectacle "La Mifa" à découvrir au studio Hébertot.

A la rencontre de Fanny Streissel, metteur en scène de le spectacle "La Mifa" à découvrir au studio Hébertot.

A la rencontre de Fanny Streissel, metteur en scène de le spectacle "La Mifa" à découvrir au studio Hébertot.

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Bonjour Fanny Streissel, vous êtes comédienne, auteur et metteuse en scène, d’où vous vient cette passion pour le théâtre ? 

FS : Cette passion a commencé à l’âge de 6 ans, lorsque je me suis retrouvée sur scène pour la première fois. A ce moment, j’ai eu un déclic, une révélation. C’était décidé je voulais devenir comédienne. L’écriture et la mise en scène sont deux disciplines beaucoup plus récentes pour ma part. Mais j’y trouve également une grande satisfaction. 

A quoi rêviez-vous quand vous étiez enfant ? 

 FS: Enfant, je rêvais d’avoir une vie extraordinaire et d’accomplir des grandes choses.

A seulement 26 ans, vous avez créé votre spectacle “La Mifa”, parlez-nous de ce spectacle.

 FS   : « La Mifa » c’est l’histoire d’une famille de saltimbanques chambardée par la déportation de la meneuse de revue et par l’arrivée d’un transformiste qui veut s’affranchir de son quotidien. C’est une création qui réunit tout ce que j’aime au théâtre, des personnages hauts en couleurs, aussi forts que fragiles, beaucoup de messages et des rebondissements.L’identité et l’affirmation de soi sont au centre de cette pièce. Mais j’aborde aussi la féminité, les origines, la foi et la sexualité. Je me suis beaucoup inspirée de la vie en général, de mes expériences ou de celles des autres dont j’ai été témoin. C’est une pièce qui délivre un message fort qui parle à chacun de nous.

Votre spectacle oppose un monde onirique à un monde naturaliste, d’où est née votre idée ?

FS : Cette idée résume mon univers, j’aime opposer les choses. J’ai choisi de créer mon histoire dans un cabaret, sur un fond de Seconde Guerre mondiale. Mais rapidement on se rend compte que les personnages sont tellement préoccupés par leurs petits problèmes qu’on en oublie le contexte de guerre. La réalité peut être douloureuse et compliquée, mais j’aime le fait que l’on peut s’évader durant quelques instants à travers un monde magique et féérique.

C’est pour cela que dans le spectacle j’ai intégré des tableaux chorégraphiés, le langage du corps est parfois plus impactant que des mots. D’ailleurs l’un des personnages s’exprime grâce au mime et à son violon.

Pourquoi avoir choisi de faire tourner l’intrigue dans un cabaret ? est-ce un univers qui vous attire ?

FS: Je voulais orienter mon histoire dans un endroit où l’on peut rêver et se permettre toutes sortes d’extravagances.

Quel message voulez-vous faire passer à travers cette pièce ?

FS: A travers cette pièce, je veux signifier que tout est possible, il faut se donner les moyens d’y arriver. Tout d’abord en se faisant confiance tout simplement, et surtout ne pas avoir peur d’assumer qui on est vraiment et de l’affirmer haut et fort.

Vous avez suivi les cours florent, comment avez-vous intégré cette école ?

FS : J’ai intégré les cours florent à l’âge de 21 ans suite à une audition, après un stage d’accès. J’avais beaucoup entendu parler de cette école, pour moi c’était un rêve de pouvoir l’intégrer.

Dans le monde du théâtre, il y a deux grandes écoles, les pros “cours Florent” et les pros “conservatoires”. Pour vous, quelle est la fondamentale différence ?

FS : Tout simplement, le coût.

Quelle a été votre plus belle expérience depuis le début de votre carrière ?

FS : Ma plus belle expérience est celle que je vis actuellement. C’est incroyable d’écrire un texte, de pouvoir réunir une équipe et de voir son projet prendre la lumière et susciter de l’intérêt.

Quels conseils donneriez-vous aux membres de Casting.fr, qui comme vous souhaite devenir comédiens, auteurs, ou metteur en scène ?

FS : Les meilleurs conseils que je puisse donner c’est de se faire confiance, de persévérer et de beaucoup travailler. Il ne faut jamais rester sur ses acquis et toujours se remettre en question pour pouvoir évoluer. Il faut être conscient que c’est un milieu compliqué et exigeant. Le chemin est long mais si la passion est présente. Il ne faut pas lâcher et se donner les moyens de réussir.