Pour Stéphanie Jarroux: "Rire, c’est s’arrêter deux minutes pour souffler et repartir rechargée !". Découvrez l'interview de cette artiste à la reconversion improbable !

Pour Stéphanie Jarroux: "Rire, c’est s’arrêter deux minutes pour souffler et repartir rechargée !". Découvrez l'interview de cette artiste à la reconversion improbable !

Pour Stéphanie Jarroux: "Rire, c’est s’arrêter deux minutes pour souffler et repartir rechargée !". Découvrez l'interview de cette artiste à la reconversion improbable !

Bonjour Stéphanie, ancienne rédactrice en chef du magazine FemininBio, vous vous êtes reconvertie aujourd’hui en comédienne. Et quelle reconversion ! Pourquoi avoir fait ce choix ?

C’est un rêve d’enfant ! Ce rêve est venu me réveiller à l’aube de ma quarantaine quand le cycle de mes maternités (j’ai trois enfants) et celui de mes quinze années de vie professionnelle dans les medias ont été bouclés. Il était temps de m’occuper de mon rêve pour ne pas me perdre. J’ai senti que c’était juste pour moi et pour mon entourage de le faire à ce moment précis. C’est souvent une question de timing !

Vous abordez ouvertement une maternité décomplexée, et riez des galères quotidiennes que rencontrent les parents. Est-ce votre propre quotidien que l’on retrouve dans vos spectacles ?

C’est un peu mon quotidien, oui. Ce premier spectacle est nourri de ce que je vis, de ce que j’apprends, de ce que je ressens que ce soit dans ma vie de maman, mais aussi de femme ou de consommatrice. J’incarne sur scène une femme qui tente des trucs pour aller mieux, pour guider sa famille vers une autre consommation (que ce soit dans l’alimentation, mais aussi dans les pratiques corporelles, dans une réflexion sur le sexe ou sur l’éducation). Je ne donne pas de leçons, j’ai horreur de cela ! Je partage avec les spectateurs des expériences que je fais. C’est à eux de tirer leurs propres conclusions ! Chacun est libre, heureusement !

Les stéréotypes qui entourent les consommateurs de bio, vous en riez bien. Pourtant, vous êtes une fervente consommatrice vous-même. Vous reconnaissez-vous dans vos sketches ?

Je me moque de moi en premier ! Je pratique l’auto-dérision dans la vie et surtout sur scène ! Cela permet d’avoir un regard tendre sur la vie que nous menons. Cela fait plus de dix ans que je « pratique » le bio sous toutes ses formes, alors parfois c’est simple, efficace, bon et puis de temps en temps, c’est pénible et compliqué. Je ris aussi de mes contradictions : je mange bio, je me soigne à l’homéopathie, je pratique la communication non violente, mais tout ceci ne m’empêche pas de crier de temps en temps, de boire des Mojitos et de m’en griller une quand les enfants sont couchés. On est toute une génération à vivre ces dissonances, alors plutôt que de culpabiliser, mieux vaut en rire, se féliciter des petits pas qui sont au final nos grandes victoires. Et laissons tomber les injonctions : « cinq fruits et légumes par jour » c’est pour la pub !

Vous écrivez et jouez vos propres textes, rire au quotidien est une nécessité pour vous. Que souhaitez-vous transmettre à votre public après chaque spectacle ?

Rire permet de mettre les douleurs, petites et grandes, à distance. Rire, c’est s’arrêter deux minutes pour souffler et repartir rechargé !
Les spectateurs repartent souvent en disant qu’ils ont appris des choses en riant, certains couples me confient avoir pu évoquer des sujets tabous dont ils ne parlaient plus depuis longtemps après avoir vu « Bio et barge ». Le rire est une détente, un lâcher prise et aussi peut-être une prise de conscience qui opère dans la joie. En riant on est sûrement plus authentique avec soi-même et donc avec les autres. Je suis très touchée par ce que les personnes témoignent. C’est ma plus belle récompense.

Quels conseils donneriez-vous à nos membres qui comme vous, souhaiteraient se lancer dans une reconversion réussie mais n’osent pas ?

J’ai une phrase un peu « bebête » que j’ai coutume de dire : il n’y a pas de changement sans changement. Quand on change de profession, de conjoint, de sexualité, que sais-je, c’est un pari un peu fou qui nous fait sortir de notre zone de confort, alors faut être solide et entouré. Mais si on ressent cette envie de changement, quel qu’il soit, dans sa chair, c’est que la vie que nous menons ne nous permet plus d’être vrai avec nous-même, c’est un signal fort qu’il faut entendre.
Le changement demande du temps, donc de la persévérance ! Ne pas baisser les bras à la première difficulté (ni à la seconde, ni à la troisième !), garder le cap et se féliciter des petites et grandes réussites. On n’a qu’une vie sur Terre, autant qu’elle soit rock and roll !



Retrouvez Stéphanie Jarroux dans Bio et Barge tous les mardis à 20h15 jusqu'en juillet 2018 et laissez-vous emporter par le quotidien de cette artiste pleine d'énergie et de rebondissement !